À Lagos, depuis des siècles, il y a eu une lutte contre les architectures de dépossession, encadrée par la rencontre coloniale omniprésente. Naluwembe Binaisa est immergé dans la recherche ethnographique au Nigeria qui cherche à comprendre les intersections entre la photographie et l’imagerie politique. La citation du titre vient de Jide, un jeune militant de Lagos, et met en évidence le principe directeur de ceux qui vivent dans ces zones et essaient de raconter leurs propres histoires à travers la photographie et la vidéo. La restauration de leur droit à la ville est évoquée au prisme des cosmologies indigènes, offrant différentes formes d’interprétation. Beaucoup ont perdu leur maison et leurs moyens de subsistance à cause de la destruction de la pelleteuse, tandis que d’autres vivent sous la menace imminente d’être exclus de leur patrimoine ancestral. Dans ce cas, les photographies sont considérées comme “toujours parlantes” et privilégient les regards alternatifs de la résistance pour révéler la longue durée de la réponse dans les revendications de droits et de restitution. (Intervention en anglais avec traduction simultanée en espagnol).

Naluwembe Binaisa est une chercheuse et créatrice interdisciplinaire, et son travail se concentre sur les intersections de la mobilité, de l’appartenance et de la citoyenneté à travers les dynamiques générationnelles et de genre. Son travail questionne le capitalisme racial et se concentre sur les cosmologies et épistémologies indigènes. Naluwembe fait partie du collectif PHOTODEMOS, dédié au projet “Citizens of Photography: the Camera and the Political Imagination”.